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VOICI VENU LE TEMPS DES DÉRAPEUTES : DU SERMENT D'HIPPOCRATE AU SERPENT COSMIQUE... (Guy Rouquet)



«  VOICI VENU LE TEMPS DES DÉRAPEUTES :
DU SERMENT D'HIPPOCRATE AU SERPENT COSMIQUE »


par Guy ROUQUET
Président de Psychothérapie Vigilance

Conférence donnée le vendredi 16 novembre 2007
dans le cadre du colloque sur « Les Charlatans de la santé » (1),
organisé par le Centre de Recherche en Psychologie de l’UBO de Brest,
sous la haute autorité du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.
Organisation : Houssine JOBEIR.

 SOMMAIRE (2)
- Un danger majeur
- Les dérapeutes œuvrent en réseau
- Le dérapeute exploite l’état de faiblesse, qu’il s’est ingénié à créer parfois.
- C’est bien connu, les savants sont des ignorants…
- Le charlatan affirme : « Nous n’utilisons que dix pour cent de notre cerveau».
- «Déconditionner des programmes inscrits depuis la petite enfance»
- Travail de sape psycho-corporel et endoctrinement psycho-spirituel : du «cycle de base» au « cycle d’approfondissement»
- «Tu deviendras mon assistant, médecin de l’âme»
- Takiwasi et l’ordre de mission des « esprits gardiens de la forêt»
- Une secte hallucinogène ?
- A la recherche du maître des serpents-dragons
- Des expériences de mort imminente pour asservir le psychisme
- Plusieurs maîtres de la dérapie sont les fils, plus ou moins secrets, des agents de la guerre psychologique
- Le dérapeute est un violeur psychique
- Démêler le vrai du faux.

Un danger majeur

L’objet de Psychothérapie Vigilance est double : aider les victimes de thérapies déviantes, abusives ou psychosectaires ; lutter contre les opérateurs qui, évoluant dans le champ sanitaire et social, les mettent en œuvre pour assujettir psychologiquement leurs clients ou patients et tirer parti de leurs ressources à des fins personnelles ou groupales (3). C’est dire du même coup combien le thème abordé ici est au cœur des préoccupations des bénévoles qui œuvrent à mes côtés, en sachant, à l’instar d’Albert Camus, que la tâche des générations nouvelles n’est pas de refaire le monde mais d’empêcher qu’il ne se défasse (4). En l’occurrence, parmi tous les dangers qui le menacent, il en est un de majeur, pathogène et liberticide par nature, encore trop largement sous-estimé, que j’ai tenté de synthétiser dans la formule : «Voici venu le temps des dérapeutes: du serment d’Hippocrate au serpent cosmique».

Après le temps des assassins (5) prophétisé par Rimbaud, dont le 20ème siècle nous aura dévoilé toute la barbarie, il n’est pas exclu en effet que notre époque voie triompher celui des thérapeutes illuminés ou idéologisés, qui considèrent l’être humain comme une proie, un produit, un champ d’expérimentation, un programme modifiable à volonté, un animal intéressant, et d’autant plus intéressant qu’il se croit libre, intelligent et aspire au bonheur. Pour l’essentiel, ces thérapeutes, sous couvert d’humilité parfois, allant jusqu’à s’abriter sous le manteau de la religion comme les faux dévots dénoncés naguère par Molière, sont animés par l’appât du gain et la volonté de puissance. Cyniques, dogmatiques, pervers sans toujours le savoir d’ailleurs, ces thérapeutes déviants et dérivants m’ont inspiré le nom de dérapeutes.

Les dérapeutes œuvrent en réseau

 Dérapeutes… Si le mot prête à sourire, c’est qu’il touche juste ; s’il ne prête qu’à sourire et ne constitue pas le point de départ d’une réflexion élaborée, je le retirerai. Car, par-delà la dénonciation d’agents incompétents, malveillants ou malhonnêtes, il traduit dans mon esprit une autre réalité, immense et douloureuse, celle de leurs victimes, par milliers, dizaines de milliers. Victimes au sens juridique du terme, mais qui, sous emprise, vivant parfois dans cet état d’esclavage heureux voulu par Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie, ignorent qu’elles le sont, et victimes au sens psycho-affectif et compassionnel du mot, que la loi et le code pénal ignorent, mais qui durant des années, pour toujours peut-être, à partir du moment où le malheur a fait irruption dans leur vie par l’entremise d’un apprenti sorcier ou d’un prédateur du transfert, souffrent le martyre, comme ces familles qui veillent leur parent plongé soudain dans le coma à cause d’un chauffard, guettant jour et nuit des signes de réveil sur les membres inertes et le visage éteint. (...)

Pour lire la suite: http://www.psyvig.com/doc/doc_8.pdf


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