PSYCHOTHÉRAPIE, PSYCHOTHÉRAPEUTES, PSYCHOPRATICIENS… ? DE LA NÉCESSITÉ D’ASSOCIER LA PROTECTION D’UN TITRE À CELLE DE L’EXERCICE ATTENANT

par Guy ROUQUET 
Président de Psychothérapie Vigilance

Depuis la promulgation de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, notamment son article 52, modifié par l'article 91 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009, portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires et la publication du décret d’application n° 2010-534 du 20 mai 2010, l’usage du titre de psychothérapeute est réglementé. Cet usage est subordonné à la validation d’une formation à la psychopathologie de 400 heures minimum et d’un stage pratique correspondant à cinq mois effectué dans des conditions prévues à l’article 4 du décret. Cette disposition législative a été instituée afin de protéger les particuliers en demande d’aide ponctuelle ou durable sur le plan psychique. En effet, ces êtres particulièrement fragiles et vulnérables, à la santé mentale chancelante, en proie parfois à des pathologies lourdes, étaient exposés à des pratiques à risque, non conventionnelles, certaines charlatanesques, d’autres carrément sectaires, exercées par des individus sans qualification reconnue en médecine, en psychologie ou en psychopathologie. Or il apparaît que, faute d’être en capacité d’user du titre de psychothérapeute, ces individus, généralement membres d’organisations, associations ou réseaux n’ayant cessé de s’opposer à la volonté du législateur pendant onze ans, ont entrepris de contourner la loi en faisant valoir que cette dernière ne protège juridiquement que le titre et non l’exercice. En conséquence, selon eux, aucun texte ne l’interdisant, la psychothérapie peut être pratiquée par quiconque le souhaite. (...)

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