LE COACHING : ENTRETIEN DE GUY ROUQUET AVEC ELSA ROUDEN ET LOUIS SAN
«La profession de coach n’est pas réglementée.» «Le mot coaching est à la fois fourre-tout et attrape-tout.»
Elsa Rouden et Louis San.- Le coaching n’est-il pas synonyme d’infantilisation de l’individu, dans la mesure où le coaché, bien souvent, reçoit des conseils de « bon sens » qui pourraient être prodigués par un parent ou un proche ?
Guy Rouquet.- Le coaching est une profession non réglementée. N’importe qui peut s’autoproclamer coach. Terme emprunté à l’anglo-américain, et au sport plus particulièrement. Terme qui fait chic et moderne, mais qui recouvre des exercices bien différents. En France, il a investi d’abord le domaine du football et de la natation, remplaçant le mot entraîneur. Puis il s’est généralisé aux autres disciplines sportives avant de recouvrir d’autres domaines de la vie sociale. Plusieurs personnalités politiques ou appartenant au monde des affaires ont un coach privé, personnel, mais de nombreux particuliers recourent aussi à un coach pour gérer le quotidien comme ses aléas. Cela va de la gestion du travail ou du stress avant un examen comme de celle de l’organisation de ses vacances, de ses rapports amoureux ou de la façon d’apprendre à son chien d’être «propre» ou de traverser la rue…. De ce point de vue il est certain que l’individu donne souvent le sentiment d’être assisté et infantilisé. Comme s’il était incapable de se prendre en main. Pour expliquer le développement de cette pratique, il y a plusieurs raisons, mais il est certain que le délabrement des liens sociaux et familiaux en est un, capital.
Elsa Rouden et Louis San.- On dit que les psychologues s’intéressent au passé de leur patient, à des problèmes liés à leur vécu tandis que les coaches se focalisent sur le futur de leur client et les solutions à leur présent. Etes-vous d’accord avec cette distinction ? (...)
Pour lire la suite: http://www.psyvig.com/doc/doc_80.pdf |