BERT HELLINGER ET LES CONSTELLATIONS FAMILIALES
« MERCI, CHER PAPI »
par Beate LAKOTTA
«Si vous voulez, vous pouvez appliquer vous-même en tant que thérapeute ce que vous avez appris en trois jours. Dès le premier soir, chacun reçoit un certificat. Environ deux mille praticiens proposent sa méthode en Allemagne, la plupart sans qualification professionnelle. Et chaque manifestation apporte de nouveaux candidats.»
Avec un mélange de jeu de rôles ésotérique et d’idéologie réactionnaire, le thérapeute autoproclamé Bert Hellinger rassemble autour de lui de plus en plus de disciples… Sur de grandes scènes, l’ex-missionnaire humilie les personnes à la recherche d’aide, en rejetant toute responsabilité pour ce qu’il provoque.
Dans la plus grande salle d’un grand hôtel, à Tolède, en Espagne, la lutte pour les deux premières rangées vient de commencer… C’est toujours le même scénario, lorsque Bert Hellinger, 76 ans, paraît. Tous veulent être très proches de lui, quand ils prononcent ses premiers mots. Les places les plus en avant sont réservées aux confidents du vieil homme. Et pour les "clients" ! Ainsi, appelle-t-il ceux qui viennent à lui, parce qu'ils sont en crise existentielle, malades ou psychiquement au bout du rouleau, et qui attendent de sa thérapie de choc une délivrance. C'est pour cela qu’ils sont là, prêts à livrer leur vie la plus intime sur une scène, devant quelque cinq cents spectateurs.
Hellinger jette un regard doucement rieur de ses yeux bleus azur vers le public à travers le verre épais. La plupart ont dépassé la quarantaine. Les femmes sont en supériorité numérique. Hellinger, attend, le microphone à la main, que les praticiens du bien-être, thérapeutes, ménagères, médecins, pédagogues sociaux, les allergiques, les conseillers en entreprise, les malades du cancer, aient trouvé une place dans la tribune au-dessus de la scène. Pour commencer, je vais faire un petit exercice avec vous", dit alors l'homme au menton proéminent : "Fermez tous les yeux." Silence. « Représentez-vous vos parents. Regardez-les dans les yeux, Allez au-devant d’eux à genoux, et dites Merci ! » Les premières larmes surgissent déjà dans le public. (...)
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