QUELQUES ÉLÉMENTS DE CRITIQUE DES PSEUDO-MÉDECINES EXEMPLE DES ÉLIXIRS FLORAUX DE BACH
par Richard MONVOISIN
« Aussi surprenant que cela puisse paraître, les élixirs floraux de Bach n’ont pas à faire preuve de leur efficacité pour être vendus. Se les faire prescrire, ou retrouver les élixirs sur les présentoirs des pharmaciens peut amener le patient à croire qu'il s'agit d'un médicament, c'est-à-dire d'un produit éprouvé, alors que ce n’est pas le cas. »
« Les principales médecines « alternatives » rencontrées dans les sectes sont l'homéopathie, la médecine chinoise, l'acupuncture et la médecine ayurvédique, l'aromathérapie, le régime macrobiotique Zen, la prière et l'imposition des mains, et… les élixirs floraux de Bach ! »
Discuter des Médecines dites Alternatives (MdA) est un exercice assez périlleux. Le sujet est tellement épineux qu’il en devient l’une des meilleures pommes de discorde des discussions tant professionnelles que privées. Si leur intérêt thérapeutique est souvent discutable, elles représentent un tel engagement personnel pour leurs utilisateurs qu’il est très difficile de s’extraire du clivage classique entre ce qu’il est devenu coutume d’appeler les « pro » des « anti ». Lors du colloque « Sciences, pseudo-sciences et thérapeutiques déviantes » organisé le 21 octobre 2006 par le GEMPII, j’ai tenté de montrer qu’afin de traiter le plus posément possible de ces thérapies, il était nécessaire de prendre à l’avance quelques précautions et de baliser un tantinet certains pièges de la réflexion.
Pour illustrer mon propos j’avais choisi de disséquer les Élixirs Floraux de Bach (EFB) : d’une, parce que leur succès est florissant et leur achalandage avantageux ; de deux parce qu’ils réunissent toutes les caractéristiques d’une pseudomédecine, et de trois parce que, comme beaucoup de ces MdA, la population qui y a recours est sociologiquement marquée. La critique détaillée de la thérapie florale d’Edward Bach étant déjà disponible ailleurs (1), je vais en profiter pour proposer un petit outillage critique à l’intention des gens qui souhaitent discuter de ces questions sur un mode non agressif avec leurs proches, leur famille ou leurs patients. Je donnerai quelques conseils qui m’ont permis, tout en restant ferme sur la rigueur, d’éviter le maximum de conflits avec mes interlocuteurs. Si je choisis sciemment de mettre le moins de références techniques possible et d’épurer au maximum le jargon, c’est parce que je pense qu’il n’est pas besoin d’un bagage scientifique pour suivre l’essentiel de ce que j’ai à partager. (...)
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