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DE LA NÉCESSITE DE PROTÉGER L'EXERCICE DE LA PSYCHOTHÉRAPIE (Rouquet)



DE LA NÉCESSITÉ DE PROTÉGER L'EXERCICE
DE LA PSYCHOTHÉRAPIE

par Guy ROUQUET

Président de Psychothérapie Vigilance (1)

Afin de protéger les particuliers en demande d’aide ponctuelle ou durable sur le plan psychique, le législateur a réglementé l’usage du titre de psychothérapeute. Tout n’est pas résolu pour autant: l’exercice de la psychothérapie n’étant pas protégé, l’usager demeure exposé à des pratiques non conventionnelles, certaines farfelues ou charlatanesques, d’autres à haut risque pour sa santé mentale et son insertion sociale.

L’usage du titre de psychothérapeute est réglementé

Depuis la promulgation de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, notamment son article 52, modifié par l'article 91 de la loi du 21 juillet 2009, portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, et la publication du décret d’application n° 2010-534 du 20 mai 2010, l’usage du titre de psychothérapeute est subordonné à la validation d’une formation à la psychopathologie de 400 heures minimum et d’un stage pratique. Le professionnel désirant user de cette dénomination est tenu de s’enregistrer sur la liste dressée par le représentant de l’Etat dans le département de sa résidence professionnelle. Cette liste, qui mentionne les formations suivies par l’intéressé, est mise à la disposition du public. (2)

Désormais l’usager est donc en mesure d’avoir une certaine garantie sur la nature et la qualité des soins auxquels il entend recourir. De ce point de vue, après onze années de débats et de confrontations diverses, le législateur a répondu pour partie à l’attente des associations au service des victimes de thérapies déviantes, abusives ou psychosectaires. En effet, faute d’encadrement juridique, n’importe quel quidam pouvait s’établir comme psychothérapeute et, tout ignorant qu’il était du fonctionnement du psychisme, recevoir des clients auxquels il n’était d’aucun secours réel, aggravant trop souvent leurs souffrances, les rendant parfois insupportables et irréversibles. Et je passe sous silence ici l’exploitation consistant à faire du patient une vache à lait, un cobaye, voire une sorte de zombie corvéable à merci, quand ce n’est pas tout cela à la fois.

L’exercice de la psychothérapie n’est pas protégé.

Si le pas accompli par le législateur mérite d’être salué, il n’en demeure pas moins modeste en observant que, dans l’incapacité où ils se trouvent de pouvoir user du titre, les psychothérapeutes d’hier, autoproclamés ou faussement habilités, ont effacé de leur plaque le mot psychothérapeute pour le remplacer par celui de psychothérapie, certains spécifiant psychopraticien, psypraticien ou praticien de la psychothérapie. Généralement membres de réseaux ou organisations n’ayant cessé de s’opposer à la volonté du législateur, des milliers d’individus ont entrepris de contourner la loi en faisant valoir que cette dernière ne protège juridiquement que le titre et non l’exercice. En conséquence, selon eux, aucun texte ne l’interdisant, la psychothérapie peut être pratiquée par quiconque le souhaite. (..)

Pour lire la suite: http://www.psyvig.com/doc/doc_85.pdf


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