DÉRIVES SECTAIRES ET THÉRAPEUTIQUES : LES AGENCES RÉGIONALES DE SANTÉ SUR LA SELLETTE
Le président de la MIVILUDES tacle les A.R.S
par Coline GARRÉ
25 octobre 2012. Trois mois après son arrivée à la présidence de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), Serge Blisko a présenté hier, au Sénat, plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer son action dans le domaine de la santé.
Interrogé par la commission d’enquête du Sénat sur « l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de santé » (présidée par Alain Milon), le médecin a d’abord joué la carte de l’ouverture et de la mesure. « Nous n’avons pas à définir ce qu’est une secte, mais tout n’est pas permis », a dit Serge Blisko en introduction, rompant avec le style de son prédécesseur, le magistrat Georges Fenech. Rappelant les « critères de dangerosité » qui motivent la lutte (emprise mentale, coûts exorbitants, rupture familiale, trouble à l’ordre public...), il a rappelé que toute dérive thérapeutique n’était pas sectaire. « Mais la maladie est une porte d’entrée rêvée. »
3 000 médecins « dérapeutes »
Il y aurait plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (PNCVT), 18 000 structures d’enseignement et plus de 3 000 médecins « dérapeutes ». « Le chiffre du Conseil de l’Ordre date de 1995 et représente 1 à 2 % de l’ensemble des médecins, mais je crains qu’il ne soit très en dessous de la réalité », a déclaré Serge Blisko. Et de confier qu’il ne s’expliquait pas ces dérives, qui dépassent l’appât du gain.
Résolu à renforcer l’action de la MIVILUDES, Serge Blisko a d'abord rappelé mes actions entreprises, comme la publication d'un guide sur la santé (1) ou la campagne de sensibilisation des patients atteints de cancer. (...)
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