UNE PSYCHOTHÉRAPIE PRÉSENTE-T-ELLE DES DANGERS?
par Martine MAURER
De la dépendance au thérapeute aux dérives sectaires en passant par l’incompétence, la psychothérapie peut se révéler préjudiciable.
Parler des problématiques propres au domaine de la psychothérapie est toujours délicat. Leur repérage s’inscrit dans un champ complexe, puisqu’il est le fruit exclusif de la réaction sociale: réactions de consultants se sentant en difficulté, de familles troublées par les effets de traitements hétéroclites, d’associations d’aide aux demandeurs de soins soutenant l’existence d’un malentendu entre l’option recherchée et la résultante obtenue.
Ce qui éloigne le plus fréquemment la psychothérapie de sa finalité habituelle repose sur le recours à des postulats incertains comme c’est le cas avec les réseaux prônant le sevrage des toxicomanies dites «dures» par l’ingestion de racines pouvant avoir des effets hallucinogènes à forte dose ou l’affirmation, aussi, à propos de techniques miraculeuses comme en témoigne cet extrait: «C’est ainsi que très rapidement, nous avons compris qu’elle disait la vérité: elle avait trouvé le traitement curatif des schizophrènes […] Pour nous, J. S. est une femme qui restera exceptionnelle: elle a permis aux schizophrènes d’espérer la guérison. Les contrôles à plus de vingt ans sur plusieurs centaines de patients guéris […] ont confirmé qu’il ne s’agit nullement d’une rémission mais bien d’une guérison…» (1) En 2007, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires diffusait une information publique à propos de l’un et l’autre (2).
Les études conduites depuis une dizaine d’années ont permis de dresser progressivement une liste de procédés qu’on retrouve dans les processus problématiques. (...)
Pour lire la suite: http://www.psyvig.com//doc/doc_164.pdf
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