[ ] - QUI A PEUR DE SIGMUND FREUD? (M. Gomez)




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QUI A PEUR DE SIGMUND FREUD ?

par Marianne GOMEZ


Depuis la rentrée, le débat sur l'efficacité des psychothérapies a rebondi de façon spectaculaire avec la publication d'un « Livre noir de la psychanalyse ».

Freud aurait tout faux ! La « théorie de la séduction », expliquant les problèmes de certaines femmes par des abus sexuels subis dans l'enfance ? Une invention basée sur de faux souvenirs « extorqués » par Sigmund à ses patientes, sur la base de la suggestion. La « découverte » de la sexualité infantile ? Une re-découverte plutôt, inspirée au père de la psychanalyse par les sexologues de son époque et non, comme il l'a prétendu, par son auto-analyse. La « guérison » exemplaire de Bertha Pappenheim, la célèbre Anna O. des Études sur l'hystérie ? Un échec total. Etc., etc. Freud aurait menti sur toute la ligne et la psychanalyse serait au mieux, une aventure existentielle, au pire, une vaste escroquerie.

La charge émane de 35 auteurs de compétences diverses  (historiens des sciences, physiciens, philosophes, psychiatres, sexologues, éditeurs) dont les contributions, réunies dans Le livre noir de la psychanalyse (1), forment pas moins de 800 pages. Celles-ci visent à démontrer que la psychanalyse est une construction imaginaire qui n'a jamais fait ses preuves et dont les victimes se compteraient « par milliers ».

La déferlante de critiques qui ont accueilli l'ouvrage à sa sortie, début septembre, est à la hauteur de la violence du propos, qui s'apparente plus à une démolition en règle qu'à une recherche objective de la vérité. La méthode est simple : elle consiste à ne retenir d'un dossier que ses points noirs, ses dérives, avérées ou non, graves ou anecdotiques, et à les empiler bout à bout, en un long réquisitoire. Pour clore définitivement le débat.

Tout n'est pas faux pourtant dans ce brûlot, et l'on ne peut se contenter de le rejeter en bloc sous prétexte qu' «on n'attaque pas la psychanalyse». (...)

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http://www.psyvig.com/doc/doc_75.pdf