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DÉFINITIONS EN LIGNE LEXIQUE
Karma : Mot sanscrit construit sur la racine « Kri » signifiant « action, fait ». Notion clé de l'hindouisme, du jaïnisme et du bouddhisme. A l'origine, à l'époque védique, il indiquait l'acte rituel, en général un sacrifice, par lequel une personne accédait au bonheur ou à la béatitude de l'au-delà . Avec l'apparition du jaïnisme et du bouddhisme (vers le VIème siècle av.-J.C.) le karma perdit sa connotation salvifique : la voie de libération passait par la connaissance de l' « atman » ou « soi ».Le terme en est venu à désigner une doctrine selon laquelle toute action volontaire, bonne ou mauvaise, teintée plus ou moins d'égocentrisme, porte nécessairement ses fruits, dans cette vie ou dans une autre, et entretient ainsi l'illusion de l'individualité. En ce sens le karma est le moteur du « samsara » (cf. infra). Seule l'action parfaitement désintéressée est libre des conséquences karmiques aliénantes. Selon le panthéisme gnostique, la connaissance intégrale est Salut. Elle passe par la découverte de la vraie nature du Moi. L'illumination intérieure est la Voie de la réalisation-de-soi : quand je découvre que je suis une étincelle de Dieu. Ce long cheminement initiatique passe par la purification du karma personnel (ma dette accumulée par le poids de mes actes mauvais), au long de multiples existences. Aux yeux des hindous comme des bouddhistes, la condition humaine est une chaîne sans fin de renaissances et de mots (« re-morts »). La pensée indienne évoque volontiers des dizaines de milliers – ou des dizaines de millions – de renaissances. On ne se demande guère comment cela a commencé. Et l'on ne voit pas comment cela pourrait se terminer. Si les actions moralement bonnes produisent des naissances moins désagréables, elles n'en demeurent pas moins des renaissances. Ressenti comme un emprisonnement implacable, ce processus indéfini est propre à engendrer le désespoir. La seule question qui vaille n'est autre que celle de la délivrance. Le terme de « samsara » signifie littéralement « écoulement circulaire ». Il désigne le cycle des renaissances dont le moteur est le « karma ». Dans la doctrine du samsara, le karma devient le cycle perpétuel de naissance et de mort des hommes (hindouisme) ou de renaissance (bouddhisme). Dans l'optique du Nouvel Âge, « la loi du karma » est souvent considérée comme l'équivalent moral de l'évolution cosmique. Elle n'a donc plus rien à voir avec le mal ou la souffrance, toutes illusions qu'il faut accepter comme faisant partie d'une jeu « cosmique », mais est la loi universelle de cause à effet, qui fait partie du grand mouvement de l'univers interdépendant vers l'équilibre moral. (Définition donnée à partir des ouvrages suivants : « L'Expérience interdite » du Père Joseph-Marie Verlinde, « L'irrationnel est parmi nous » du Père Jean Vernette », « Que penser de la réincarnation ? » du Père Charles Delhez, « Une réflexion chrétienne sur le « Nouvel Âge » du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux). |