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LA RAISON SOCIALE ET LA RAISON D'ÊTRE DE PSYCHOTHÉRA...

LA RAISON SOCIALE ET LA RAISON D'ÊTRE DE PSYCHOTHÉRAPIE VIGILANCE

Quels sont les tarifs? : "
« La question de l'argent en psychothérapie. Quels sont les tarifs ? Les séances sont-elles remboursées ? » "

La psychothérapie a un coût. L'investissement financier est un aspect normal et souhaitable de l'investissement personnel du patient dans la démarche entreprise. Le coût le plus minimal dépend de sa prise en charge par la Sécurité sociale. Pour cela, le demandeur de soins doit consulter un psychiatre qui lui indiquera s'il estime pouvoir le traiter ou pas. Le psychiatre est habilité à établir des feuilles de remboursement selon les normes en vigueur. Il peut demander éventuellement un complément car son conventionnement le lui permet. Si la thérapie s'effectue dans une institution hospitalière, les consultations lui sont remboursées directement. Le cas échéant, seul le tiers payant est réglé par le patient. Dans l'institution hospitalière, ce dernier est suivi soit par un psychiatre soit par un psychologue clinicien.

Les consultations psychothérapiques chez le psychologue clinicien en libéral ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Les tarifs ne sont pas déterminés par une convention officielle. Les tarifs moyens en 2003 sont environ de 30 à 45 euros pour une consultation. Certains psychologues peuvent proposer un tarif adapté aux possibilités financières du demandeur de soins. Cet aspect est à étudier avec le professionnel qui établit les règles de son cadre. Le rythme des séances est variable mais le rythme minimal d'une psychothérapie est en général d'une séance par semaine. Aucun praticien ne peut obliger son patient à suivre un rythme plus intensif s'il ne le désire pas.

En principe, les modalités du rythme et du règlement se discutent lors de la première ou seconde séance et restent fixes tout au long de la thérapie. Il peut être important de voir avec le praticien comment s'organisent les moments où, de façon temporaire, un besoin accru de séances pourrait être satisfait. En tout état de cause, une psychothérapie n'a pas à placer le patient en état de précarité financière. La ligne de conduite et le choix à opérer sont à définir à l'issue des deux premières séances, une fois toutes les demandes d'éclaircissement apportées.

Si ses moyens financiers sont insuffisants, le patient peut demander à son médecin traitant de l'orienter vers une institution hospitalière en le recommandant par courrier à un praticien spécialisé. Il importe alors de bien décrire les troubles à son médecin et de lui indiquer en quoi ils constituent une gêne dans la vie courante.

La psychothérapie a un coût mais ce coût est aussi celui d'un mieux-être à venir. Qui estime valoir l'investissement demandé doit y consentir. Par contre, toute signature de contrat d'engagement financier est à proscrire. Pareil contrat est inapproprié à la liberté d'une démarche dont le patient doit maîtriser la décision du début jusqu'à la fin. Aussi est-il indispensable de vérifier avec le thérapeute que le tarif sera bien fixe et si des augmentations sont prévues au début de chaque année civile. Certains thérapeutes réajustent leur tarification chaque mois de janvier.

Le patient ne doit pas accepter des variations de tarif fréquentes, et encore moins variables d'une séance à l'autre. L'argent est un vecteur important dans la thérapie mais les obligations des professionnels de la psychothérapie répondent aux obligations du code de la consommation. Il ne doit pas y avoir de déséquilibre significatif entre les obligations du client et celles du professionnel. Si ce dernier a droit à des honoraires, s'il est légitime de lui régler toute séance effectuée, le patient n'est tenu à rien d'autre. Il n'a pas à verser des avances ni à régler des séances non effectuées.

Certains thérapeutes estiment que les séances manquées sont dues. Il est vrai que cela permet de mettre en place de la structure au plan psychique, du respect au plan des relations entre le patient et le thérapeute. Sauf cas de force majeure, ne pas prévenir le praticien de son indisponibilité et manquer des séances par passage à l'acte constituent des indélicatesses ou manquements à ses obligations. Il est compréhensible qu'un thérapeute ayant réservé une plage horaire et ayant attendu en vain son patient demande à être rémunéré. Mais ces éléments doivent être clairement signalés dès le début du traitement. Le code ne prévoit pas quant à lui ces situations très particulières. Le patient n'est pas tenu de les accepter. Il peut refuser le cadre proposé. En pareil cas, il lui appartient de chercher un autre praticien ne l'appliquant pas.