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Compétences garanties? : " «Pouvez-vous me renseigner sur le nombre de psys existant en France ? Les syndicats de psychothérapeutes sont-ils représentatifs ? Sont-ils en mesure de me garantir dur la compétence des praticiens de la psychothérapie ? »" |
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Tout d'abord bien prendre conscience du fait que le terme de « psy », banalisé à outrance, recouvre des pratiques et métiers très différents. Nous vous renvoyons à notre rubrique « psy ? », où l'attention des demandeurs de soins comme d'informations est attirée sur la formation des psychiatres, des psychologues, des psychanalystes et des psychothérapeutes. Rappelons ici que, d'une manière générale, l'opinion publique est entretenue dans une certaine confusion par la plupart des médias qui, par négligence, facilité ou mimétisme, utilisent le même terme pour désigner le psychiatre, dont la spécialisation médicale a nécessité une dizaine d'années d'études supérieures, et le psychothérapeute autoproclamé ou formé par des écoles ou instituts, plus ou moins sérieux, non agréés par le ministère de la Santé.
On recense en France dix-sept mille psychiatres et trente mille psychologues, dont la moitié environ – soit quinze mille – exerce dans le champ clinique. Les premiers ont un code de déontologie et, en tant que médecins, ont prêté le serment d'Hippocrate. Professionnellement, ils relèvent du Conseil national de l'Ordre des médecins. Cet ordre est représenté dans chaque département. Les psychologues cliniciens obéissent eux aussi à un code de déontologie. La Commission Nationale de Déontologie des Psychologues (CNDP) assure aux psychologues et aux usagers de la psychologie la possibilité d'avoir des éclaircissements sur toute pratique se référant à la psychologie et développée par une personne utilisant le titre de psychologue.
Quant aux psychothérapeutes, ils seraient au nombre de six mille, dont quatre mille environ seraient syndiqués. Mais cette dernière estimation reste à vérifier. Des variations notables apparaissent lorsque l'on se prend à comparer les chiffres annoncés par tel groupement professionnel et les noms figurant effectivement sur son annuaire professionnel.
Certains journaux vulgarisant la psychologie éditent régulièrement des articles indiquant à peu près ceci : « Qui peut garantir la compétence de votre psy ?» De manière générale, ces magazines donnent alors les coordonnées de trois organismes - la FFdP ( Fédération française de psychothérapie), le SNPpsy (Syndicat national des praticiens en psychothérapie) , l'Affop (Association fédérative française des organismes de psychothérapie) -, sans préciser cependant qu'aucun d'eux n'est habilité par le ministère de la Santé ni par quelque autre organisme officiel à renseigner qui que ce soit sur la compétence des praticiens de la psychothérapie. Prudence donc. Désinformation, brouillage de l'information et effets d'annonce sont en mesure d'égarer les demandeurs de soin.
Une publicité, un article de presse ou une inscription dans l'annuaire téléphonique ne saurait constituer non plus une quelconque garantie. Avant de sonner à la porte d'un psychothérapeute, demandez conseil à votre médecin traitant. Il vous orientera au besoin vers un psychiatre ou un psychologue. Une fois certaines portes franchies, il est parfois déjà trop tard. Il existe des techniques de déstabilisation mentale et « d'accrochage » psychosectaire à l'efficacité redoutable. Il est déjà arrivé que des demandeurs de soin soient « sous le charme » en une séance et que la dépendance à l'égard de leur pseudothérapeute soit effective au bout de quatre à cinq séances. |
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